Comment produire de l’électricité grâce à la géothermie ?

Publié le : 30 janvier 20184 mins de lecture

L’exploitation des ressources naturelles, à sa juste valeur, a fini par porter ses fruits et devient ainsi l’origine de plusieurs inventions y compris l’électricité. D’une manière ou d’une autre, les phénomènes naturels sont eux aussi un moyen occasionnant de l’électricité. Voyons ce qu’est la géothermie. Quelles sont ses variantes ? Quels avantages et inconvénients peut-on en tirer ?

C’est quoi la géothermie ?

Étymologiquement, la géothermie provient du mot « géo » signifiant terre et « thermos » désignant la chaleur. On en tire alors que c’est l’énergie née de la chaleur de la terre. En développant, elle est à la fois la science qui étudie les faits thermiques terrestres et la technologie qui s’intéresse à son exploitation. On parle le plus souvent de géothermie naturelle.
Étant donné sa nature renouvelable, de nombreux pays du monde, comme la Chine, l’Islande, les États-Unis, l’Italie, la France, l’Allemagne, la Nouvelle-Zélande, le Mexique, le Salvador, le Nicaragua, le Costa Rica, la Russie, l’Indonésie, le Japon et le Kenya, utilisent le principe de la géothermie, cela depuis plusieurs années. L’Indonésie est celle qui dispose du plus grand potentiel soit 40 % de la réserve mondiale. En France, elle assure 0.1 % de la production d’électricité. Par ailleurs, elle offre une sureté écologique et environnementale du point de vue qu’elle émet peu de gaz à effet de serre et de déchets.

Les variantes

Le principe de la géothermie insiste sur l’utilisation de la chaleur terrestre et majoritairement se concentre sur la radioactivité des roches présente dans les profondeurs de la terre : l’uranium, le thorium et le potassium. Trois types d’utilisation est à considérer :
– La géothermie de surface à faible température (5 ° à 10 °C) extrait la chaleur de la terre par le biais d’une pompe véhiculée par de l’eau ou un fluide frigorigène. De par sa nature peu profonde, elle se base sur l’énergie solaire
– La géothermie profonde (50 ° à 90 °C) jusqu’à 2000m de profondeur utilise des forages plus enfoncés et de ce fait, bénéficie des eaux plus chaudes. Par contre, elle ne se sert pas de fluide caloporteur et est donc plus simple
– La géothermie très profonde à haute température jusqu’à 10 000 m est à l’origine de l’électricité
– La géothermie volcanique de type geyser puise l’énergie provenant du magma

Avantages, contraintes et limites

Le principe de la géothermie même affiche de nombreux avantages. Il contribue au maintien local du potentiel géothermique. En comparaison avec les autres sources renouvelables, la géothermie naturelle ne dépend pas des conditions atmosphériques. Son interruption n’est causée que par un dysfonctionnement rencontré dans les centrales géothermiques. De plus, elle est plus saine en ne générant que très peu de gaz à effet de serre.
Malgré tout, l’exploitation peut induire à quelques problèmes. Suite à l’activité de forage, il est souvent nécessaire de faire une injection forcée d’eau qui induit le plus souvent à un mouvement microsismique assez important. La nature saline du fluide circulant dans les roches peut troubler ou gêner la fermeture des vannes. Son installation est dangereuse en cas de fuite, du fait qu’elle actionne une forte pression au niveau de la tuyauterie. La dilatation thermique est due éventuellement par la chaleur. Ainsi, en cas de chocs, elle risque d’endommager certaines parties vulnérables des installations.

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